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Notícies :: corrupció i poder |
Victoire memorable de la population d'Aydos
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per DHKC Info Correu-e: dhkc ARROBA post.com (no verificat!) |
31 oct 2004
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Le peuple et les révolutionnaires ont résisté pour le droit au logement. |
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Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement AKP a entamé un véritable plan de destruction des habitations des familles pauvres au profit des promoteurs immobiliers et des grosses fortunes. Le 15 août dernier, le premier ministre Recep Tayyip Erdogan avait ordonné aux maires des différents arrondissements d’Istanbul de “détruire sans pitié� les habitations de fortune sous prétexte qu’elles ont été construites sans permis de bâtir mais aussi et surtout, parce qu’elles “gâchent l’esthétique d’Istanbul� (1) . L’opération cosmétique de l’administration Erdogan destinée à séduire l’Union européenne va décidemment bien au-delà de quelques remaniements du Code pénal. C’est une véritable obsession qui anime aujourd’hui Erdogan à vouloir tant dissimuler la torture, les injustices et la misère du peuple.
Le 27 octobre dernier, le quartier stanbouliote d’Ertugrul Gazi (rebaptisé ‘Aydos’) de la banlieue de Pendik située sur la rive asiatique a été le théâtre d’une véritable révolte populaire. Motif : la défense des maisons menacées de destruction par la police.
Les habitants du quartier retranchés derrière des barricades ont ainsi résisté plusieurs heures aux assauts successifs de la police “Robocop� armée jusqu’aux dents et blottie couardement derrière ses panzers. Finalement, ni les bombes lacrymogènes, ni les charges policières, ni les jets d’eau des auto-pompes, ni les matraques n’ont eu raison de la combativité de la population d’Aydos décidée à défendre jusqu’au bout son foyer et sa dignité. C’est que toute la population du quartier s’était liguée pour résister aux forces de l’Etat: femmes et hommes, mères de famille et enfants, vieillards et adolescents. Même les habitants des quartiers voisins étaient venus en renfort. Les policiers complètement débordés par la colère populaire ont dû battre en retraite. On n’avait plus ri ainsi depuis bien longtemps de la bêtise des policiers suffoquant sous leurs casques dans la fumée de leurs propres bombes au poivre qui leurs étaient ré-expédiées illico par les manifestants. Ces policiers aussi armés qu’ils étaient, n’ont rien pu faire face à un peuple organisé. La même nuit, les 14 habitations détruites quelques heures plus tôt ont été hardimment reconstruites par la population d’Aydos avec l’aide des habitants venus des quartiers voisins (2).
Quand la colère des pauvres se déchaîne
Un manifestant anonyme a décrit à la chaîne de télévision internet Halkin Sesi TV (Voix du peuple TV) la résistance d’Aydos comme suit : “La population ne s’est pas laissée faire face à la violence policière. Hier, les gens étaient dehors à partir de 7h du matin. Ils se sont immédiatement précipités vers la partie haute du quartier d’Aydos où se trouvent les villas vides des parlementaires pour en briser les vitres à jets pierre. Puis, ils ont dressé des barricades et mollesté les policiers en civil et les individus louches qui rôdaient dans le quartier. Après les destructions de certaines maisons par les autorités municipales et après la retraite préciptée de la police, la population s’est immédiatement mise au travail pour reconstruire et réparer. L’après-midi, les policiers ont à nouveau débarqué dans le quartier, cette fois avec leurs panzers. Il y a eu plus de 20 blessés durant l’assaut parmi la population. Mais d’après les chiffres que nous avons pu nous procurer, il y a eu plus de dégâts du côté de la police: 29 policiers auraient été blessés et emmenés à l’hôpital.
3000 personnes marchent sur la mairie
Le 28 octobre, vers 10h., quelque 3000 personnes ont marché sur la mairie avec une banderole sur laquelle était écrit “nous ne les laisserons pas détruire Aydos�. Effrayé par la tournure des événements, le maire d’Aydos, Erol Kaya, a accepté une délégation d’une vingtaine de personnes pour négocier tandis que les manifestants étaient bloqués à hauteur de la rue Dolayoba par les unités spéciales d’intervention munis de boucliers, de masques à gaz et de panzers. Après quelques confrontations avec la police, deux personnes du nom de Serkan Dag et Özgür Özer ont été arrêtées. Après quelques minutes d’affrontements, le cortège a pu poursuivre son chemin. Entre-temps, à la mairie, la délégation des habitants d’Aydos a reçu la garantie qu’aucune habitation ne serait détruite et que les familles sinistrées recevraient de nouvelles habitations.
Le plan de destruction du quartier d’Aydos n’est pas nouveau. Il y a cinq mois, les autorités municipales avaient déjà mené une première tentative. Puis, ils avaient promis de ne plus recommencer. Tout comme aujourd’hui. C’est pourquoi, la population d’Aydos ne fait plus confiance aux autorités.
D’après le résistant anonyme interviewé par Halkin Sesi TV, les autorités municipales chantent toujours le même refrain : “juste des promesses de ne plus détruire les maisons. Le maire avait dit pareil il y a cinq mois. La colère des habitants d’Aydos ne s’est pas encore apaisée. Cependant les propos du gouverneur divisent les gens. Nous devons continuer à mettre la population au courant des plans de destruction et organiser la population dans sa lutte pour le droit au logement.�
Pour la presse officielle, défendre son logement, c’est du terrorisme
Ce jour là , le maire et la police n’étaient pas les seuls ennemis de la population d’Aydos. Ils ont été largement appuyés par les médias officiels.
En réponse, les habitants d’Aydos n’ont pas laissé entrer les journalistes dans le quartier.
Voici ce que dit le résistant anonyme du quartier interviewé par Halkin Sesi TV sur l’attitude ferme adoptée par la population vis-à -vis de le presse officielle:
“Dans ce conflit, la presse prend ouvertement le parti des rentiers. Elle a publié des informations qui sont contraires à ses propres principes professionnels. Ce qui se passe dans le quartier n’a rien à voir avec ce que cette presse raconte. Si les gens sont dans la rue, c’est avant tout parce qu’il y a une terrible misère et qu’ils veulent à tous prix protéger leurs modestes habitations. Mais la presse bourgeoisie les traitent de terroristes. Alors, en réponse, les journalistes n’ont pas été acceptés dans le quartier et certains ont reçu des coups. En particulier, les caméramans des chaînes de télévision TGRT ve STAR. Nous les avions pourtant prévenus: “Cessez de nous traiter de terroristes�.
En ce moment, la population d’Aydos appuyée par les révolutionnaires veille toujours du haut des barricades…
Notes de bas de page
(1) Milliyet, 15 août 2004
(2) Ce n’est pas un hasard si en turc, les masures des paysans pauvres d’Anatolie venus s’installer en périphérie des grandes métropoles, engloutissant littéralement ces dernières, se dénomment “gece kondu�, c’est-à -dire “posés la nuit�.
(3) www.halkinsesi-tv.com ; cf. archives du 28 octobre 2004
DHKC, Bureau d’information de Bruxelles, 29 octobre 2004 |
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Mira també:
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