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600 000 persones a la 69ena Fête de l'Humanité francesa
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12 set 2004
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"El no a la Constitució Europea NO és un no a Europa, és un NO A L'ULTRACAPITALISME" |
Foule des grands jours à la Fête de l"Humanité
Si les débats ont porté sur la situation sociale, le chômage, les délocalisations, le pouvoir d'achat, ils ont aussi et surtout traité du prochain référendum sur la Constitution européenne. Alors que les socialistes et les Verts se déchirent sur une position commune, les communistes ont appelé à un "non de gauche".
La 69e édition de la Fête de l'Humanité a connu, pendant trois jours, une affluence record et s'est passionnée pour le débat sur la Constitution européenne en militant sans relâche pour le non.
Rendez-vous traditionnel de la rentrée des communistes, cette fête, marquée cette année par la célébration des 100 ans du quotidien l'Humanité, est "un bon cru", s'est félicité Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF.
"On a retrouvé la pêche et ça va se sentir", a-t-elle déclaré, en se réjouissant de la "vague de jeunes" venus tant pour la programmation musicale que pour participer aux débats.
Mais au-delà des communistes, ce rendez-vous est devenu "incontournable à gauche", a ajouté Mme Buffet, alors qu'avaient fait le déplacement, pour le PS François Hollande et Jack Lang, pour les Verts, Francine Bavay et pour la Ligue communiste révolutionnaire, Alain Krivine et Olivier Besancenot.
Si les débats ont porté sur la situation sociale, le chômage, les délocalisations, le pouvoir d'achat, ils ont aussi et surtout traité du prochain référendum sur la Constitution européenne. Alors que les socialistes et les Verts se déchirent sur une position commune, les communistes ont appelé à un "non de gauche" pour se différencier de "l'affreux M. de Villiers", selon l'expression de Mme Buffet.
"On a besoin d'un traité" pour régir les relations entre 25 pays, a admis la numéro un communiste, mais "nous disons "non" à celui-là et nous en demandons un autre". Une revendication largement relayée par les innombrables appels à signer des pétitions, dans toutes les allées de la Fête.
"SARKOZY, C'EST LA DROITE AUTORITAIRE ET LIBERTICIDE"
"Dire "non" à cette Constitution, ce n'est pas dire "non" à l'Europe, c'est dire "non" à l'ultra-capitalisme", a assuré dimanche Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité, lors de son intervention sur la grande scène, avant le concert très attendu d'Alain Bashung.
La droite était également présente au parc de la Courneuve, avec plusieurs dirigeants de l'UMP et du Medef venus participer aux débats. "Je suis prête à discuter avec tout le monde", a assuré Mme Buffet, après avoir cependant qualifié de "non-événement" la venue d'un membre du gouvernement.
Le secrétaire d'Etat à l'assurance maladie Xavier Bertrand était venu samedi à l'invitation de Maxime Gremetz, créant une agitation médiatique. Dimanche, le député de la Somme a recommencé, en débattant de la Constitution européenne avec le très libéral Hervé Mariton, député UMP de la Drôme. "Dans libéral, il y a liberté", a lancé M. Mariton. "La liberté des plus forts est au détriment des plus faibles", lui a répondu M. Gremetz.
Quant à Nicolas Sarkozy, il fut, à son insu, l'une des vedettes de la fête, servant de bouc émissaire pour dénoncer "la litanie des mauvais coups" du gouvernement. "Sarkozy, c'est la droite autoritaire et liberticide (...) la droite arrogante", celle que "nous combattons et nous allons le faire tous azimuts", a promis Mme Buffet. "A chaque fois qu'il ouvre la bouche, c'est pour faire des cadeaux aux milliardaires et donner un coup de poignard dans le dos des salariés et des chômeurs", a renchéri M. Le Hyaric.
Cette année, la Fête aura accueilli près de 600 000 visiteurs, un record. Un beau succès que Mme Buffet résume ainsi : "quand on est progressiste, on vient à la Fête de l'Humanité".
Avec AFP et Reuters |
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