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Correspondance entre García Oliver et Abel Paz
05 mai 2016
La traduction du N° 38 de Balance est suivie de la traduction des «Thèses sur la guerre d’Espagne et la situation révolutionnaire créée le 19 juillet 1936 en Catalogne» d’Agustin Guillamon, inédites en français
Bilan 38.jpg
Correspondance entre Diego Camacho (Abel Paz) et Juan Garcia Oliver [“Balance” n° 38, en français]

Ce numéro 38 de Balance (Bilan) rassemble la correspondance, de 1970 à 1979, entre Juan García Oliver, l’un des plus fameux militants anarcho-syndicalistes des années 1920 et 1930, et Diego Camacho Escámez, militant anarchosyndicaliste des années 1940 jusqu’à sa mort. Cet autodidacte et historien hors pair, est l’auteur, sous le pseudonyme d’Abel Paz, d’une biographie de Durruti, traduite en dix-sept langues et plagiée par une légion de plumitifs opportunistes, que l’industrie culturelle favorise et paye parce que, une fois édulcoré, tout peut et doit être récupéré, vendu, consommé.

La correspondance couvre la période pendant laquelle Diego Camacho termine la rédaction de son premier livre sur Durruti, et García Oliver rédige ses mémoires. Leur relation est difficile et, du moins au début, García Oliver a une attitude assez despotique et méprisante. Seules la patience, l’humilité et surtout la pertinence et l’intelligence des réflexions de Diego Camacho permettent de maintenir et de prolonger cette relation.

En 1978, Juan García Oliver publie chez Ruedo Ibérico son livre de mémoires, El eco de los pasos. La rédaction du livre donna lieu à une véritable bataille rangée, phrase après phrase, mot après mot, correction après correction, entre García Oliver et Martínez, son éditeur. Aux archives de l’Ateneu Enciclopèdic Popular (AEP) on peut consulter le manuscrit original dont les pages regorgent de corrections en tous genres : grammaire, syntaxe, style, etc. L’édition du livre déclencha, en effet, une guerre prolongée, épuisante et minutieuse entre l’éditeur et l’auteur.

Ce livre de mémoires a été rédigé sans avoir consulté aucune source dans les archives, l’auteur se fiant à sa mémoire prodigieuse, mais faillible, et pour cela source d’erreurs que nous n’allons ici ni détailler ni analyser. Le lecteur, dans ce même numéro de Balance, pourra lire le compte rendu qu’en fit Abel Paz, en 1979.
Nous avons respecté les majuscules et les mots soulignés dans les textes originaux de García Oliver et de Diego Camacho (Abel Paz), mais les caractères gras sont toujours de la responsabilité de la revue Balance, lorsque nous avons voulu mettre en valeur les affirmations de l’un ou de l’autre.

De la même façon, sauf indication contraire, les notes en bas de page sont de Balance et peuvent être de trois sortes :
– celles qui indiquent la source,
– celles qui complètent l’information ou rendent le texte plus compréhensible au lecteur,
– et celles qui présentent un commentaire.

Toutes les lettres reproduites dans ce numéro ont été déposées au Centro Ascaso-Durruti de Montpellier, centre d’archives et bibliothèque auquel Diego Camacho a consacré ses efforts durant des années, pour sa création et pour le soutenir. À ce centre il a donné le meilleur et la plus grande partie de sa bibliothèque et de ses archives personnelles, parce qu’à Barcelone il n’avait trouvé aucun centre d’archives ni aucune bibliothèque intéressés sérieusement à accueillir ses fonds et à les conserver. Il racontait souvent l’anecdote suivante : un jour, il avait viré de sa maison, à coups de pied, le directeur d’un centre d’archives barcelonais très connu, parce qu’il lui avait offert une somme d’argent ridicule pour ses archives et sa bibliothèque. Diego lui cria qu’il était et avait été dans la misère toute sa vie, mais n’avait jamais été un misérable, et ne le serait jamais, et que son offre était une insulte à son intelligence et son honnêteté. J’ignore si ce remarquable directeur de centre d’archives, effrayé par les bourrades et les coups de pied au cul, comprit alors la différence entre un miséreux et un misérable.

Cette correspondance entre García Oliver et Diego Camacho exprime bien la passion, parfois obsessionnelle, de deux militants anarchosyndicalistes, appartenant à deux générations différentes, pour une série de faits, de problèmes et de thèmes fondamentaux de la révolution et de la guerre de Juillet 1936, passion qui se concentre sur un point : le Plénum des fédérations locales et régionales de la CNT qui entérina la collaboration entre les anarchosyndicalistes et le reste des forces antifascistes et décida de la création du Comité central des milices antifascistes (CCMA). Le CCMA fut un organisme de collaboration de classes, par lequel on renonçait à « vouloir tout » et à la révolution totale qui se déroulait dans les rues de Barcelone.
Les réflexions exprimées par les deux protagonistes, dans cette correspondance, sont concises, mais d’un haut niveau intellectuel et d’une énorme valeur militante, comme ce numéro de Balance tentera de le montrer.

Capture d’écran 2015-01-15 à 14.38.41 Agustín Guillamón

146 pages, 10 € (consulter frais de port en Espagne). Pour toute commande écrire à yvescoleman ARROBA wanadoo.fr

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