|
Notícies :: sense clasificar |
Retraites : la "réforme " est une escroquerie !
|
|
per * |
18 jun 2010
|
1. Parce qu’elle parle de tout sauf de la redistribution des richesses. Tout est envisagé pour sauver le navire, tout sauf… de prendre de l’argent à ceux qui en ont le plus : les patrons, les actionnaires… L’augmentation des cotisations patronales et la taxation des revenus financiers sont les grands absents des solutions pour résoudre le financement des retraites. A titre d’exemple, le bénéfice des seules entreprises françaises du CAC 40 c’est 212 milliards d’euros pour 2007-2009... |
2. Parce que le " déficit " annoncé est un mensonge. Le " déficit " des caisses de retraite est estimé à 7,7 milliards d’euros alors que les cadeaux aux patrons à travers les exonérations de cotisations s’élèvent à près de 30 milliards d’euros. N’oublions pas d’ailleurs que ces cotisations ne sont pas des « charges » mais bien une partie de nos salaires mis en commun pour financer la « protection sociale ». Réduire ces cotisations pour les entreprises, c’est réduire nos salaires !
3. Parce que derrière la réforme, ce sont les fonds de pensions qui guettent. En affaiblissant le régime général, l’État encouragera la capitalisation. Cela permettra au patronat des assurances de mettre la main sur les colossaux volumes d’argent que représentera le " marché des retraites ".
4. Parce qu’elle est aussi parfaitement idéologique. Il s’agit, pour la classe dirigeante, de renforcer sa domination sur la population. En détruisant le régime de retraites par répartition, elles veulent aussi mettre à bas le principe de la solidarité collective. Que chacun se débrouille pour sa retraite : les riches paieront des assurances privés ; les pauvres travailleront plus vieux, ou devront se contenter de minima sociaux.
5. Parce que le capitalisme n’est plus supportable. L’État veut faire payer aux salariés une crise capitaliste dans laquelle ils n’ont aucune responsabilité. Il est temps de mettre un terme à la casse sociale et de construire un mouvement qui renverse la vapeur. Il faut en finir avec ce capitalisme criminel qui conduit la société - et la planète - à sa perte ! Si le gouvernement a un vrai plan de bataille pour briser le service public et les systèmes de solidarité, force est de constater que ce n’est pas notre cas. Les journées d’action espacées ne nous permettent pas de construire le rapport de force nécessaire à renverser la vapeur : la stratégie des grandes centrales syndicales nous mène à la défaite. |
This work is in the public domain |