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Manifestació a París, pel dret a l'allotjament digne per a tothom (manifest en francès)
31 ago 2005
SAMEDI, 3 SEPTEMBRE, GRANDE MANIFESTATION POUR LE DROIT AU LOGEMENT POUR
TOUS, QUAI DE LA GARE À PARIS À 15,30 H

De la colère à la rage!
Vendredi 17 morts, cette nuit 7 morts.
ça suffit!!

Encore des larmes de crocodile. Ah ils y vont: le ministre de l'Intérieur, le maire et ses adjoints, les politiques de droite et de gauche, à chacun sa petite phrase, sa petite photo devant l'immeuble ou l'hôtel incendié.
Et c'est vraiment pas de chance, c'est un coup du sort, une répétition de catastrophes.
Et les responsables sont désignés: aujourd'hui c'est le feu, en hiver c'est le froid qui tue les sans domiciles fixes, en oubliant trop souvent que ce qui tue c'est la précarité, la pauvreté et la misère! Ce qui tue c'est ce que produit notre société, car faute de logements décent on se débrouille, on accepte des logements insalubres, on accepte de vivre dans des hôtels miteux, payés très cher par les collectivités publiques et enrichissant des marchands de sommeil sans scrupules, on squatte là ou on peut, toujours par nécessité. La pauvreté est un marché comme un autre!

Depuis des années, les associations de mal logés, de précaires, tirent la sonnette d'alarme, préviennent, occupent des logements pour reloger des familles, interviennent auprès des pouvoirs publics, organisent des manifestations. Tout ça pour ne pas être entendu et le plus souvent méprisé par les tenants d'un pouvoir politique plus intéressés par la mise en place d'une politique spectacle (fracture sociale, plan de cohésion sociale) que de régler efficacement et sur le long terme les problèmes de pauvreté et de misère et donc de redistribution des richesses.
Il y en a assez de cette hypocrisie de la fatalité, comme si les responsables n'étaient pas les gouvernements successifs, les pouvoirs publiques et leurs politiques sociales inadaptées, qui gèrent la misère mais qui ne la combattent jamais.
Les pouvoirs publics connaissent la situation et mettent en danger la vie de plusieurs milliers de personnes.
Ce qui se produit à Paris aurait pu, et peut, se produire demain partout en France, tant la situation du logement des plus pauvres est dans une impasse. Il faut tirer immédiatement la leçon de ces drames et cesser d'héberger des familles dans des hôtels de tourisme, dans des bâtiments insalubres.

Il faut :
- Appliquer la loi de réquisition.
- La construction de logement sociaux et la mise en place d'une politique publique pour l'habitat des plus démunis.
- Des structures d'accueil d'urgence décentes et respectant la dignité des personnes.
- Construction d'hébergements décents pour les sans papiers et demandeurs d'asile.
- Que cessent les expulsions sans relogement, baisse des loyers et des charges dans le parc privé comme dans le parc public, éradication de la spéculation immobilière, revalorisation des allocations pour logement (AL, APLS) ;
- Abrogation de toutes les mesures de marchandisation et de privatisation du logement social, gel des démolitions massives de HLM, création d'un service public du logement.

L'APEIS appelle toutes et tous au rassemblement organisé ce soir devant le bâtiment rue du Roi doré, à 18,00 h, et à la grande manifestation de samedi pour le droit au logement pour tous.

Villejuif, le 30 août
APEIS

Mesdames, messieurs les décideurs
combien de morts vous faudra-t-il?
Encore 17 morts.

Vendredi dernier un feu a ravagé un immeuble vétuste de Paris, faisant 17 victimes. Cette tragédie fait suite à celle de l'hôtel Paris Opéra du vendredi 15 avril 2005, qui avait fait elle plus de 20 morts. Et toujours, des femmes, des enfants et des hommes pauvres, immigrés, qui en attente d'un logement décent vivent dans des hôtels, des foyers et des immeubles insalubres ou, pire, à la rue.
Et les responsables sont désignés: aujourd'hui c'est le feu, en hiver c'est le froid qui tue les sans domiciles fixes. En oubliant trop souvent que ce qui tue c'est la précarité, la pauvreté et la misère!

Combien de morts vous faudra-t-il?
Pour comprendre que les foyers et les hôtels sont pleins, que de plus en plus de personnes et de familles sont hébergées par leurs parents ou leurs amis ou, pire encore, se retrouvent à la rue. Depuis trop longtemps les hébergements d'urgence permettent aux gérants d'hôtels de s'enrichir sur le dos des mal-logés, système coûteux pour les collectivités publiques, inadaptés, précaires et dangereux pour les familles sans logis.

Combien de morts vous faudra-t-il?
Pour comprendre qu'il ne faut pas accepter pour les autres ce que l'on accepterai pas pour soi, les vies précaires dans des hébergements d'urgence c'est trop souvent: interdiction de faire la cuisine, impossibilité de chauffer un biberon, vie privée et familiale impossible, chauffage insuffisant, flicage, promiscuité, manque d'hygiène.

Combien de morts vous faudra-t-il?
Pour vous habituer (si ce n'est déjà fait) à voir des hommes, des femmes, des enfants vivre dans des conditions indécente avec ou sans un toit au dessus de la tête, sans un endroit où on est protégé du froid, de la honte, de la peur et aussi du regard des autres. Ces regards qui font violence à son égalité, à sa dignité, ces regards qui ne disent pas l'individualisme que représente le fait d'accepter cette misère pour les autres, son impuissance ou pire son indifférence.

Combien de morts vous faudra-t-il?
Pour arrêter ces discours où les responsabilités seront du côté des victimes: non respect des règles de sécurité, un court circuit, une cigarette mal éteinte. La faute à pas de chance quoi. Occulter la chaîne des responsabilités et ne pas aborder la question des conditions d'hébergement des plus pauvres et ne surtout pas s'attaquer aux causes de la misère.

Combien de morts vous faudra-t-il?
Pour comprendre que les victimes sont pauvres et d'origines étrangères, victimes qui, fuyant la misère la bas, se retrouvent dans la misère ici dans ces hôtels, dans ces immeubles, dans ces rues.

Combien de morts vous faudra-t-il?
Pour comprendre que les travailleurs sociaux ne peuvent plus répondre aux urgences des familles et des personnes à la rue, tout comme les associations de lutte des mal-logés, de précaires, de locataires ou humanitaires.

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Sindicato Sindicat