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Notícies :: pobles i cultures vs poder i estats
CANARIAS, CORCEGA... ¿ANDALUCIA?
20 set 2004
Dos articulos para reflexionar, más allá de las anecdotas y las especificiades...
Canarios: inferiores
Teodoro Santana
Rebelión

Lo explicaba Marx: en cada sociedad, la ideología dominante es la de la clase dominante. Y en Canarias la clase dominante está convencida de que los canarios somos inferiores. Nuestros arquitectos son inferiores. Ni tan siquiera son dignos de competir abiertamente con los arquitectos foráneos, superiores por definición a los indígenas. Es lo que ha pasado con el proyecto del Istmo de Las Palmas de Gran Canaria (donde han quedado excluidos los arquitectos canarios, definidos como "de tercera" por José Manuel Soria, máximo dirigente del PP en las Islas).

Nuestros profesores son inferiores: por eso hay que importarlos de fuera, mediante oposiciones en las que el conocimiento de la realidad social y cultural de Canarias no cuenta para nada. Nuevos colonos que llegan con aires de superioridad, e incluso se atreven a inculcar a nuestros niños la idea de que nuestra forma de hablar es "incorrecta".

Nuestros trabajadores son inferiores. Nuestros escritores son de andar por casa. Nuestros artistas son de pega. Permitimos que en nuestra propia tierra nos traten con condescendencia, cuando no con desprecio.

Dirán ustedes que todo eso es racismo. Y tendrán razón. Añadirán, además, que es colonialismo. Y volverán a tener razón. Pero se trata de algo más. Es la endofobia, sistemáticamente inculcada a los nativos. El odio a lo propio. No es de extrañar: lo propio parece poco apetecible, cosa de perdedores.

Hace apenas quinientos años nos invadieron. Nos derrotaron militarmente. Nos quitaron la tierra. Nos impusieron su idioma y su religión, prohibiendo los nuestros. Asesinaron a nuestros hombres. Violaron a nuestras mujeres. Nos vendieron como esclavos. Inquisición mediante, nos obligaron a borrar todo rastro de nuestros orígenes y a escondernos tras los apellidos de los invasores. Nos sojuzgaron con el "impuesto de sangre", que obligaba a embarcar a cinco familias canarias por cada cien toneladas de mercancías con destino a América.

La cosa llegó a tal extremo que tuvieron que importar mano de obra de otros lados: Madeira, Senegal, Guinea. Esclavos unos y esclavos otros. Derecho de pernada para los señores hasta bien entrado el siglo XX. Hambrunas, sometimiento, miedo.

Cuando llegó la hora de la independencia de las colonias americanas, la burguesía criolla fue comprada con las treinta monedas de los puertos francos. Más tarde sería el Régimen Económico Fiscal, las migajas del turismo o las subvenciones de la UE.

Nos han adoctrinado en la superioridad europea, y en que nunca llegaremos a nada. Los cargos administrativos y los mandos empresariales, tanto medios como altos, son todos traídos de España. A nosotros nos quedan los empleos más duros y peor pagados. Asistimos a un acelerado proceso de canarización de la pobreza y del paro. ¿Qué otra opinión podríamos tener de nosotros mismos?

Las "Islas Afortunadas" son el paraíso: pero un paraíso podrido, como lo ha definido el escritor Víctor Ramírez. Sí, tenemos una forma de hablar muy suave, pero ya va siendo hora de que los canarios hablemos fuerte. De que lleguemos a la historia.



La Corse est secouée par une vague de violences racistes
LE MONDE | 18.09.04 | 16h20

La série d'attentats, d'agressions et d'intimidations contre des personnes issues de l'immigration maghrébine va en s'aggravant dans l'île depuis plus de deux ans. Les associations antiracistes, elles-mêmes menacées, appelaient samedi à une manifestation de protestation à Corte.
Ajaccio et Bastia de notre envoyée spéciale

Pour la troisième fois dans son histoire récente, la Corse est secouée par une vague d'attentats, de tentatives d'intimidations et de menaces racistes. Après l'assassinat de deux Tunisiens, en 1986, revendiqué par le FLNC au nom de la lutte contre le trafic de drogue, puis une vague de départs de l'île, après la guerre du Golfe, au début des années 1990, la population immigrée de Corse - un habitant sur dix, pour la moitié d'origine maghrébine - vit à nouveau dans l'inquiétude.


56 actions violentes contre des personnes issues de la communauté maghrébine ont été recensées depuis le 1er septembre 2003, contre 21 en 1994 ou 14 en 2000.

La vague de violences récentes a pris de telles proportions que, lorsque, vendredi 17 septembre, sur le cours Napoléon, artère principale d'Ajaccio, le pompiste-gérant de la station Esso, d'origine marocaine, a été exécuté en plein jour de quatre balles de 11-43 dans le corps et d'une autre sous le menton par deux hommes à moto et casqués, les organisations antiracistes ont tout de suite craint la provocation, à la veille du rassemblement organisé, samedi 18 septembre, à l'université de Corte, après les menaces proférées à leur encontre par un petit groupe clandestin, Clandestini corsi (Le Monde du 10 septembre). Samedi matin, la police ne privilégiait pas cette hypothèse, bien que la victime n'ait jamais fait l'objet de condamnations judiciaires. Le climat était encore alourdi, samedi, par la découverte d'une tentative d'attentat contre une voiture du consulat du Maroc, à Bastia.

Les premiers incidents de cette nouvelle vague datent de décembre 2002. Après l'agression de deux jeunes insulaires à Bastia, où la population immigrée s'est historiquement installée autour de la rue Droite, au cœur de la ville - tandis qu'à Ajaccio elle se retrouve dans les quartiers populaires de la périphérie -, l'atmosphère devient délétère. Un communiqué de Corsica nazione - le groupe des élus nationalistes de l'Assemblée de Corse, autour de Jean-Guy Talamoni - estime que "des lieux historiques de vie et d'échanges sont livrés à des bandes organisées". Le spectre des bagarres des grandes banlieues de l'Hexagone est agité.

Dans une société méditerranéenne marquée par la violence, les incidents prennent en réalité un tour bien plus particulier. Un premier groupe clandestin, A Ghjuventu corsa (Jeunesse corse), fait circuler une liste nominative de supposés "délinquants" - tous d'origine maghrébine. Un autre groupuscule clandestin, Resistenza corsa, revendique un attentat commis quatre jours après Noël dans la rue Droite, en raison de "la forte présence étrangère". Ces dissidents rejoignent l'été suivant le FLNC-Union des Combattants sans qu'aucun responsable de sa vitrine légale, Indipendenza, ne trouve à redire.

Il y a quelques jours, Clandestini corsi - quatre ou cinq personnes originaires de Biguglia et de Bastia, selon la police - s'est félicité de l'attentat perpétré contre la villa d'un entrepreneur algérien, le 3 septembre. Ce sont toutefois les menaces proférées contre l'association antiraciste Ava Basta et, pour la première fois, la Ligue des droits de l'homme, qui justifient le rassemblement organisé samedi à Corte - et auquel toutes les formations politiques ont décidé de participer ou d'apporter leur soutien, à l'exception de la CGT, qui ne souhaite pas cohabiter avec les nationalistes. Mais, en réalité, c'est tous les jours que la communauté essentiellement marocaine qui vit en Corse se heurte à des vexations, et, pour certains, vit dans la peur, tandis que l'ignorance alimente les fantasmes. "Tous les chiffres sont bons à prendre", se désole l'une des bénévoles ajacciennes d'Ava Basta, citant le tag "80 000 immigrés" qui orne la route de l'entrée d'Ajaccio.

"CORSISATION DES EMPLOIS"

La situation devient dangereuse. "Les départs s'accélèrent", confirme Michèle Bellone, directrice de l'association Leia, à Bastia. Les adolescents, nés sur l'île, commencent à répondre aux vexations, et leurs parents prennent peur. "Avant, les parents rasaient les murs, et on disait qu'il n'y avait pas de problème d'intégration", résume Jean-Claude Morison, éducateur de rue de l'association. "Aujourd'hui, les jeunes issus de l'immigration ne sont pas très différents des jeunes Corses, et c'est ça précisément qui pose problème." Les attentats visent les Maghrébins qui ont réussi, notent tous les observateurs.

Au premier chef des responsabilités, les ambiguïtés des nationalistes. La caution "intellectuelle" apportée par ces derniers, dont les concepts et les slogans - le fameux "nous sommes minoritaires chez nous" ou la "corsisation des emplois" - servent d'ultimes repères à un mouvement en perte de vitesse est la première montrée du doigt. "Les politiques ne partent pas en guerre, ajoute Noëlle Vincensini, la responsable d'Ava basta. Après des actes aussi inqualifiables, l'Assemblée de Corse devrait exiger des motions. Ce n'est pas leur préoccupation. Ils sont formatés par le clanisme", ajoute cette ancienne résistante communiste.

D'autres spécificités culturelles ajoutent à cette situation. "Les Corses ont joué des rôles de dominants en occupant des fonctions dans l'empire colonial français. A la fin de celui-ci, les ex-colons de retour sont face à des ex-colonisés et ont alors sans doute des réflexes "petits blancs"", écrivait en 2003 la sociologue Marie-Pierre Luciani dans sa contribution au catalogue d'une exposition très remarquée, "Corse colonies". "On assiste alors à la perpétuation d'un système colonial dans un système d'émigration. De plus, la société corse connaît l'angoisse de sa disparition, qui alimente le rejet de tout ce qui est étranger au territoire ethnique", ajoute Mme Luciani.

Dans une île qui vieillit et se dépeuple, l'immigré marocain a pris ce visage. Ici, le Maghrébin d'origine se fait le moins visible possible, et les parents apprennent à "marcher droit". En témoignent les travailleurs des exploitations agricoles de la plaine orientale, sur la route de Bastia et Bonifacio, qui ont souvent perdu la force de faire de l'autostop, et avalent, le soir vers cinq heures, leurs longs kilomètres à pied pour rentrer chez eux. Le consul du Maroc reste d'une discrétion étonnante, alors même lors que le drapeau de son consulat a été brûlé, avant l'été. Mouloud Mesghati, membre du Conseil français du culte musulman (CFCM), et dont le lieu de culte de Baleone, à la sortie d'Ajaccio, a été plastiqué à plusieurs reprises, n'était pas, lui, favorable au rassemblement organisé samedi.

Ariane Chemin


Les statistiques de l'Insee sur l'immigration dans l'île


Taux d'immigration. Avec 26.018 immigrés sur une population totale de 260.149 habitants, il est de 10%, soit le taux régional français le plus élevé après l'Ile-de-France.

Nationalité française. Un immigré sur cinq l'a adoptée, soit le plus faible pourcentage des régions françaises (21%, contre 36,1% en moyenne nationale).

Répartition par âge et sexe. 57% d'hommes (la proportion est à l'équilibre au niveau national). Deux immigrés sur trois ont entre 20 et 59 ans, contre un sur deux nationalement.

Origines. Les natifs du Maroc représentent 42 % des immigrés (12 % au niveau national). Viennent ensuite les natifs d'Italie et du Portugal.

Répartition géographique. Les immigrés représentent 16% de la population dans le sud de l'île, 20% à Porto-Vecchio. Ils sont moins nombreux à l'intérieur de l'île (5% à Corte). Un tiers des immigrés vivent à Ajaccio ou à Bastia.

Mixité. Moins d'un natif marocain sur dix a pour conjoint une personne non immigrée.

Taux d'activité. La Corse est la région française qui compte le plus d'immigrés dans sa population active, après l'Ile-de-France. Le taux d'activité des hommes immigrés est supérieur à celui des hommes insulaires (86%, contre 83 %). Près de deux travailleurs immigrés sur cinq travaillent dans le bâtiment.

• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 19.09.04


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